Histoire du Cimetière Juif à Beyrouth
par Nagi Georges ZEIDAN


Ce cimetière se trouve maintenant à RAS EL NABEE. Le premier qui était enterré dans ce cimetière était le Rabbin Moïse Yedid LEVY en 1829. Par cette preuve on ne peut pas considérer que ce cimetière était avant cette date.

Ma dernière visite à ce cimetière était en 2003 et il se trouve que 3307 corps sont enterrés. Parmi ces derniers il y avait des étrangers qui ne possédaient ni la nationalité ottomane et plus tard ni la nationalité libanaise.

D’après ma recherche précise pour chaque tombe j’ai souvent mal au cœur avec les larmes aux yeux :
· Cette jeune fille juive (Matilda fille de Moïse GREENBERG décédée à l’âge de 39 ans, le 30 octobre 1909, après 21 jours son père Moïse Eliazer GREENBERG est décédé, le 20 décembre 1909 à l’âge de 69 ans, il a été enterré à côté de sa fille. Il est clair qu’il n’a pas supporté la mort de sa fille.
· Une autre jeune fille qui était malheureuse de la mort de son père est morte tout de suite après lui. Elle a été enterrée à côté de son père.
· Ce père de la famille SROUR qui était mort en même temps que ses enfants en 1917 enterrés tous les trois dans le même endroit (il est clair que cette mort est due à la famine qui a frappé le Liban durant la première guerre mondiale.
· Dans certaines tombes on trouve des poèmes tristes en arabe gravés sur le marbre de la tombe pour prouver le grand amour pour cette personne, ou à cette jeune fille ou à ce jeune homme avec une phrase « prier pour eux », en langue arabe et française.
· Et parfois, on trouve une écriture en dialecte libanais sur une tombe qui correspond à une menace ou à un souhait de malheur pour chaque personne qui a souhaité la mort à ce défunt.

Il y a trois genres de tombes dans ce cimetière :
· Des tombes en pierre pour les gens qui sont morts de 1829 jusqu’à 1950 environ (il y avait quelques unes de ces tombes dont les écritures étaient illisibles).
· Des tombes en marbre pour des personnes qui sont mortes à la fin du XIXème siècle jusqu’à nos jours et parmi ces marbres il y a beaucoup qui étaient cassés soit par le laisser aller soit par le fait des tirs de roquettes pendant la guerre civile. Parfois je ne suis pas arrivé à lire le nom qui se trouve sur cette tombe.
· Les tombes en béton
L’écriture qui est indiquée sur la tombe est indiquée plus tard par le mois et l’année en hébreu et parfois en année chrétienne et avec une présentation claire de l’étoile David pour la plupart des tombes.
L’écriture des noms et des prénoms est indiquée en hébreu et parfois en arabe et en français.
L’enterrement ressemble souvent à l’enterrement des musulmans avec les mêmes coutumes à peu près (le drap qui enveloppe le mort, son emplacement dans la terre).

Pendant la guerre libanaise de 1975-1990 le cimetière juif était en ligne de démarcation sous la force des phalangistes après les forces libanaises. Ces derniers ont mis des mines dans ce cimetière pour que leurs adversaires ne traversent pas cet endroit. Plus tard l’armée libanaise a enlevé toutes ces mines de ce cimetière. Plusieurs tombes étaient touchées par les roquettes, les bombardements et parfois le laisser aller mais jamais ce cimetière n’a été touché par profanation.

Nagi Georges ZEIDAN
Wadi-Chahrour, Liban

15 Avril 2008
Romainzeidan58@hotmail.fr